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Les solutions de valorisation organique

Le principe est d’apporter des biomasses résiduelles brutes ou après traitement sur des terrains agricoles ou autres sols (forestiers, espaces verts, sols dégradés…). L’objectif est de permettre un retour au sol des matières organiques, qui maintiennent/restaurent sa fertilité via l’entretien de sa biodiversité et de sa structure.

L’épandage est notamment adapté pour les effluents d’élevage, les boues de stations d’épuration des eaux. Cette pratique est encadrée et fait l’objet de plans d’épandage.

L’épandage des résidus de cultures agricoles, broyés ou non, ainsi que d’effluents agricoles est courant.

Enfin, aujourd’hui, il existe de plus en plus d’opérations d’épandage agricole de broyats de déchets verts issus des collectivités et des paysagistes, bruts ou pré-compostés.

 

Et en région ...?

  • Opérations d’épandage de broyats de déchets verts en agriculture : le projet ValoMo porté par le Geres, synthétise et analyses les résultats de ces opérations en région Provence-Alpes-Côte d’Azur  (documentation à venir)
  • Le CIVAM a publié une fiche de retours d’expérience sur l’utilisation des déchets verts à la ferme avec des exemples en région. (insérer un lien sur « fiche de retour d’expérience » vers le document  CIVAM_valoriser_les_dechets_verts_a_la_ferme_oct2019 »)
  • Malheureusement dans certains cas, il est difficile de broyer les résidus de culture en raison de leur teneur en terre, pierres et fils de culture. Des tests de broyage de tailles de vignes et de bois d’arrachage sont actuellement effectués par l’IRAEE pour épandre cette biomasse et éviter de la brûler (les dérogations à l’interdiction de brûlage sont encore possibles pour les agriculteurs). Plus d’informations sur le site https://www.jediagnostiquemaferme.com/
 

    Documentation :

    Il s’agit d’utiliser des résidus organiques de l’activité agricole ou agroalimentaire, considérés comme des co-produits, présentant des qualités sanitaires et nutritionnelles équivalentes aux aliments classiquement utilisés pour nourrir des animaux d’élevage : bovins, équins, porcins ou encore ovins.

    Les résidus utilisés sont par exemple : les tourteaux végétaux, le lactosérum, les épluchures de fruits et légumes, les pailles de céréales, les déchets de brasserie, etc.

    Ces résidus peuvent être utilisés par des intermédiaires dans la fabrication d’aliment pour animaux ou directement en élevage.

    La réglementation variera selon le passage par un intermédiaire de transformation en alimentation animale ou en alimentation direct. Les règles sanitaires sont strictes et dépendent de chaque catégorie d’animal.

    Au niveau national, dans le cadre des actions de lutte contre le gaspillage alimentaire, le don d’invendus par les commerces alimentaires progresse grâce à l’appui d’associations locales et/ou start up et ouvrent une nouvelle opportunité de valorisation directe de certains coproduits.

    Documentation :

    Procédé de transformation biologique des matières organiques en présence d’oxygène et d'eau, permettant d’obtenir une matière riche en composés humiques et utilisable comme amendement : le compost.

    Le compostage de proximité :

    • Le compostage domestique considéré plutôt comme une action de prévention car cela consiste à faire du compostage chez soi, dans le jardin, avec un lombricomposteur ou autre système quand on n’a pas de jardin.
    • Le compostage partagé : c’est une solution partagée entre habitants d’un quartier, ou d’un immeuble ou d’une résidence. Des petits professionnels peuvent aussi contribuer mais les dispositifs sont dimensionnés pour de très petites quantités correspondant à plusieurs familles.
    • Le compostage autonome en établissement (restaurant d’entreprise, établissement scolaire, commerce…) est une solution de compostage internalisée des biodéchets économique si on a un espace disponible, et du personnel intéressé (une formation est nécessaire).
     

    Et en région...?

    Le Réseau Compost Citoyen Provence –Alpes-Côte d’Azur regroupe des structures spécialisées dans l’accompagnement aux solutions de proximité pour les biodéchets : compostage, lutte contre le gaspillage alimentaire, gestion des déchets verts, … https://paca.reseaucompost.fr/

    Aujourd’hui, 262 opérations de gestion de proximité des biodéchets sont recensées en région ! https://lesactivateurs.org/geo-compost/

    Le compostage « industriel » :

    Cela correspond à des unités traitant plusieurs centaines voire milliers de tonnes de biomasses résiduelles par an. De nombreux procédés existent afin d’accélérer le processus naturel de décomposition, de limiter les odeurs et lixiviats, selon 2 grandes catégories :

    • en andains, avec aération naturelle et retournements mécaniques (tracto ou retourneur d’andain) et/ou aération forcée (aspiration/insufflation) à l’air libre ou sous hangar
    • en casiers avec aération forcée et brassage mécanique plus ou moins automatisé, généralement sous hangar mais possible à l’air libre

    Toutes les biomasses résiduelles sont compostables moyennant une étape préalable de broyage pour les plus compactes ou résistantes à la décomposition : déchets ligneux ou cellulosiques principalement. En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, les résidus traditionnellement compostés sont les déchets alimentaires, les déchets verts, les boues de station d’épuration urbaines et industrielles, les déjections d’élevage (fumiers, …), les résidus de culture (grignons d’olives, pailles de lavande, …)

     

    Et en région...?

    La filière compostage est encore insuffisamment développée en région pour absorber les flux de biomasse résiduelle facilement compostables. Le Schéma Régional Biomasse a estimé ces quantités à 1,74 million de tonnes sur la région (estimation 2014). Le parc actuel de 34 unités a une capacité de traitement autorisée de 934 025 t pour un tonnage entrant de 665 247 t en 2020.

    Seuls 3 sites valorisent les biodéchets (alimentaires et de jardin) soit 27 000 tonnes annuelles.

    Documentation :

    Sur le site de l’ADEME, vous trouverez la thématique « méthanisation » dans la section « Valorisation organique ».  On vous explique pourquoi…

    La méthanisation est un processus naturel biologique de dégradation de la matière organique par des micro-organismes en l’absence d’oxygène (anaérobie).

    Ce processus permet de produire du biogaz, composé principalement de méthane, et une matière humide appelée le digestat. 

                           

    Ce digestat, riche en matière organique partiellement stabilisée, peut être utilisé comme fertilisants ou amendements, en rendant disponible les éléments minéraux (N et P) aux plantes.

    Il présente également l’intérêt de contribuer au stock de carbone du sol.
    Ces digestats peuvent ainsi être une ressource en engrais importante pour les territoires, notamment pour ceux où il n’y a plus d’élevage.

    Il peut être valorisé de plusieurs façons :

    • Être épandu sans transformation sur les terres agricoles hors jachères et légumineuses, avec la plupart des cas besoin d’un plan d’épandage
    • Subir une séparation de phase : on va séparer la partie liquide et la partie solide du digestat brut. Le digestat liquide présentera plus de propriétés fertilisantes, le digestat solide des propriétés amendantes.
    • Être composté avec d’autres produits organiques ou déchets verts (en vue d’une normalisation par exemple)
    • Être concentré par un process adapté pour obtenir des produits fertilisants avec autorisation de mise sur le marché (séchage - évapoconcentration, stripping, etc.)

    Néanmoins, cet intérêt agronomique s’accompagne potentiellement d’impacts environnementaux qu’il faut chercher à minimiser : perte de valeur fertilisante par volatilisation ammoniacale, lixiviation de nitrates et émissions de GES de type protoxyde d’azote (N2O) et méthane (CH4).

    Documentation :

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